mercredi 30 septembre 2009

La mer par Kate Paulin

Les cabanes blanches avec leurs toits noirs, et la mer en toile de fond, cela m'a fait penser à un piano, les cabanes faisant office de touches. Bon cadrage.

Source : Libération

mardi 29 septembre 2009

Le même est similaire à l'opposé du contraire

Interview de André Bellaïche, ancien membre du gang des Postiches, dans "le parisien" du 26/09/2009
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Combien de temps a duré votre cavale ?
André Bellaïche. Douze ans de ma vie. Ma cavale a commencé en 1975 après que j’ai découvert dans la presse qu’on m’impliquait dans un hold-up avec prise d’otages, avenue de la République à Paris.
[...]
Comment s’organise-t-on pour vivre aussi longtemps dans la clandestinité ?
On commence par se procurer des faux papiers auprès de personnes qualifiées. Après, on ne reste jamais trop longtemps au même endroit. Quand on est en cavale, le voisinage est un vrai danger. Les voisins se demandent qui tu es, ce que tu fais. On peut vite être repéré par son comportement. Si tu restes chez toi à ne rien faire, c’est tout de suite extrêmement suspect. Tu t’inventes un travail et tu sors tous les jours de chez toi pour t’y rendre. Moi, j’avais trouvé l’astuce de dire que je prenais une année sabbatique pour être tranquille à la maison !
[...]
Je m’habillais comme un bourgeois pour ne pas être repéré. Je ne portais rien d’ostentatoire et je me déplaçais toujours avec un attaché-case pour donner le change.
[...]
on ne vit pas en claquant 10 000 € par jour. On ne peut pas se le permettre. On vit au jour le jour. On ne sort pas en boîte toutes les nuits. On évite de s’afficher quand même.

Que fait-on de ses journées ?
On s’ennuie surtout ! Moi, je me suis inventé des loisirs. J’ai appris à pêcher, à peindre. Je me suis mis à la guitare aussi. On a une telle peur de la prison qu’on se met à ressembler à la personne qu’on a voulu fuir en devenant délinquant : Monsieur Tout-le-Monde, le citoyen normal, le mec rangé avec sa petite vie pépère. Mais on finit par devenir paranoïaque. La moindre personne qui te regarde devient un ennemi. Tu te crois surveillé ou suivi en permanence.

Qu’est-ce qui vous a permis de tenir aussi longtemps ?
On s’invente un avenir. On imagine redevenir un citoyen lambda. Notre Everest en cavale, c’était la vie normale.
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Ca ne manque pas de piquant : le gangster condamné à vivre comme Monsieur Tout-le-Monde, le mec rangé avec sa petite vie pépère...

dimanche 20 septembre 2009

Le film "Un prophète" revisite brillamment le film de chambre de bonne à la française

Le film de Jacques Audiard vient d'être sélectionné pour représenter la France à la prochaine cérémonie américaine. Et il le mérite.


J'ai failli commencer un billet en disant que ce film nous changeait des films français de chambre de bonne. De fait, il semble exister une tradition française pour ce genre de films, comme une filiation reliant différents films où la chambre de bonne est plus ou moins explicite (tandis qu'aux USA, ils ont le "road movie").

Dans la catégorie "film de chambre de bonne" (non avoué), j'aurais tendance à classer le film "Stand-by" (2000) dont le role principal est tenu par Dominique Blanc. Bon, ok, je n'ai pas vu ce film, mais il sent bon l'enfermement et le méli-mélo érotico-sentimental: "Après huit ans de vie commune, Gérard et Hélène ont décide de partir s'installer a Bueno Aires. Sur le point de s'embarquer, Gérard annonce a sa compagne qu'il la quitte, qu'il ne l'aime plus et qu'il part seul. Sous le choc, Hélène ne quitte plus l'aéroport. Elle se prostitue avec des voyageurs en transit, maladroitement d'abord, puis de façon plus téméraire. Devenue un personnage d'Orly, liée avec un barman, elle commence ainsi sa vie étrange de somnambule, et au bout du compte ce qui peut sembler un parcours initiatique."


J'ai changé mon billet sur le film "Un prophète". En fait, c'est bien un film français où il est question d'une chambre de bonne. Le thème de l'enfermement, on est en plein dedans avec la prison... où le personnage principal, qui tient le role de la bonne d'un caïd, écoute son instinct de survie pour s'en sortir et passe outre ses sentiments de ce faire, enfin, essaye de faire avec...

L'histoire, c'est un peu, comment un gars arrive à sortir de sa "chambre de bonne"; somme toute, il fait sa révolution, des têtes tombent, et une nouvelle hiérarchie s'installe.

C'est un bon film d'artisan, dans le bon sens du terme, l'histoire "coule" bien, sans accroc, portée par de grands acteurs.

samedi 19 septembre 2009

Menace nucléaire iranienne ou pas ?

En quelques jours, le journal LeMonde a publié des infos contradictoires.

(1) Le 01/09/2009, LeMonde écrit ici que "Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed El-Baradeï, juge "exagérée" la menace nucléaire iranienne et affirme que rien ne laisse penser que le pays puisse se doter de l'arme nucléaire à court terme, dans une interview diffusée mardi 1er août"

Selon M. El-Baradeï, "l'idée que demain, à notre réveil, l'Iran se sera doté de l'arme nucléaire est une idée qui ne résiste pas à l'épreuve des faits."

(2) Le 17/09/2009, LeMonde a consacré ici un article au livre "Le Marché noir de la bombe : histoire secrète de la prolifération nucléaire" de Bruno Tertrais. Le Pakistan a fourni à l'Iran sa technologie nucléaire, et le transfert s'est effectué par le biais d'une coopération militaire, à l'initiative de l'armée pakistanaise, coopération pas toujours connue, ni autorisée par les autorités pakistanaises !

En 2003, lors d'une visite, les inspecteurs de l'AIEA recueillent, dans l'installation de Kalaye Electric, des traces d'uranium enrichi bien au-delà du taux "civil" de 3 % à 5 %. Les Iraniens sont forcés d'admettre qu'ils disposent de centrifugeuses d'occasion, achetées à un autre pays.

LeMonde ajoute "les inspecteurs de l'AIEA vont ensuite faire une découverte troublante : un document pakistanais de quinze pages expliquant comment former des hémisphères d'uranium - technique qui n'a d'autre application possible que celle de la fabrication d'une arme nucléaire."

"Il est donc parfaitement légitime de se demander si le réseau Khan n'aurait pas également transmis à l'Iran un plan d'arme, comme il l'avait fait pour la Libye. Si tel était le cas, l'Iran serait effectivement arrivé en 2009 au seuil nucléaire, car il disposerait de tous les ingrédients pour faire la bombe : la matière nucléaire (uranium enrichi produit dans l'usine de Natanz), la technique de fabrication des armes et les missiles pour les emporter. [...] le directeur de la Division des garanties de l'AIEA, le Finlandais Olli Heinonen, est à ce point convaincu de la réalité des projets iraniens qu'il a organisé en février2008, un briefing spécial à ce sujet à l'intention des pays membres de l'Agence."

LeMonde termine par "Le discours officiel iranien sur le nucléaire ressemble étrangement - et ce n'est peut-être pas tout à fait un hasard - à celui que tenait le Pakistan avant d'avouer ses ambitions militaires."

(3) Le 17/09/2009, LeMonde a publié ici que "L'Iran ne constitue pas une menace pour l'existence d'Israël. Israël est fort et je ne vois personne capable de représenter une menace pour notre existence", a déclaré le ministre de la défense israélien, Ehoud Barak, dans une interview jeudi au quotidien Yedioth Aharonoth. "Toutefois, je pense que l'Iran constitue un défi pour Israël et le reste du monde", a-t-il ajouté."

Alors, menace nucléaire iranienne ou pas ?

Quoiqu'il en soit, les pions avancent, et petit à petit semble-t-il se dessine une réalité qui sera révélée, cette fois-ci au grand jour, du jour au lendemain, comme inévitable.

dimanche 13 septembre 2009

Un clin d'oeil de Fringe à mister Spock?

Spock est célèbre dans la série Star Trek pour ses oreilles pointues.


L'acteur Leonard Nimoy tient aussi le rôle de William Bell dans la série Fringe. Il apparait dans le dernier épisode de la saison 1 et fait amusant, comme il est tout d'abord dans l'ombre, ses oreilles apparaissent distinctement, alors que son visage est totalement dans l'ombre. Serait-ce un clin d'oeil des créateurs de Fringe à son autre personnage Spock ? Ou est-ce uniquement le fait du hasard de l'éclairage de la scène ?

samedi 12 septembre 2009

Qui aurait cru que l'on regretterait la lambada ?

Dans les années 90, les tubes de l'été gentillets envahissaient les écrans de télévision et les radios:

1989 : Lambada (Kaoma)
1990 : Bo le lavabo (Lagaf')
1992 : Suzette (Dany Brillant)
1993 : Mets de l'huile (Regg'Lyss)
1994 : Je danse le mia (IAM)
etc.

On frolait quelques fois l'overdose en raison du matraquage.

Et puis, dans les années 2000, on a entendu un autre son de cloches dans les médias :

2003 : canicule
2006 : guerre Israel/Liban
2009 : grippe A

Rétrospectivement, les étés lambada étaient synonymes d'insouciance.

On dirait qu'ils ont disparu.

A quand une pétition "rendez-nous la lambada !" ?

mercredi 9 septembre 2009

Nouvelles contradictoires à propos du dérèglement climatique

Selon LeFigaro (09/09/2009) : "Une expédition en océan arctique menée par le WWF tendrait à prouver que, malgré la fonte de la banquise, le nombre d’ours blanc serait actuellement en augmentation." Etrange. Les informations précédentes annonçaient le contraire et indiquaient même que la population diminuait et que les ours blancs se battaient entre eux pour cause d'environnement plus difficile.

Cela n'est pas la première nouvelle contradictoire à propos du dérèglement climatique. Etrange. A suivre.