mardi 8 mai 2012

OSS 117 : on ne sort de l'ambiguïté qu'à ses dépens

Je préfère le premier opus de OSS 117 au deuxième. Et je le vis bien, même si pour d'autres personnes, cela a mal tourné.


Je me souviens de ma séance du premier opus: chaque scène fonctionnait ; à aucun moment, je n'ai senti de temps mort, à aucun moment, je n'ai senti le soufflet se dégonfler. Impressionnant. Rare.


Lors du premier opus, OSS 117 s'en tirait à bon compte. Certes, il débitait des âneries énormes, mais dans nombre de scènes d'action ou de séduction, il gardait le dessus ou apparaissait à son avantage. Et au final, il arrivait à ses fins, et emballait la jolie femme avec laquelle il faisait équipe.
Dans le deuxième opus, rien de tout cela, ou presque. Comme le dit Michel Hazanavicius dans une interview, il est devenu ringard : « Grosso modo, le personnage n’a pas trop changé, mais par contre le monde autour de lui a changé. Son rapport au monde est donc complètement différent. D’abord, il est devenu complètement ringard alors qu’il était très classe. Là, il est un peu à la rue sur tout. »

Avec "Rio ne répond plus", les envolées outrancières et grossières, teintées de machisme et de paternalisme, d'OS 177 sont inévitables et prennent la place de ce qui apparaissaient préalablement comme des gaffes ; les ambiguïtés du premier opus s'évanouissent. Comme le disait le cardinal de Retz : « on ne sort de l'ambiguïté qu'à ses dépens »

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