dimanche 13 décembre 2009

Une bouffée d'air guitar avec le blind test de Moche Pitt, et un peu plus

J'ai découvert l'air guitar en 2007 avec le blind test de Moche Pitt pour Libération.



Moche Pitt fut le champion de France d'air guitar 2007 et le vice-champion du Monde 2007. Voici sa prestation au championnat du Monde.



La première place est revenue à un japonais, et je ne peux m'empêcher de penser que le Japon est un pays décidément à part en voyant la superbe prestation de Dainoji.


vendredi 11 décembre 2009

Des ressources vertes non exploitées ou mal exploitées

Dans les médias, en matière d'énergie renouvelable, il est essentiellement question des éoliennes et de panneaux solaires. L'attention captée par les éoliennes cachent l'intérêt non négligeable des hydroliennes, et de nombreuses opportunités ne sont pas mis en avant pour les panneaux solaires.

L'intérêt des hydroliennes

Je crois en l'intérêt des hydroliennes et leur enfouissement, non pas en mer, comme les (rares) projets actuels le mettent en avant, mais plutôt pour les enfouir dans les fleuves, en complément des barrages. J'y vois personnellement de nombreux avantages :
(a) elles peuvent être plus performantes que les moulins d'antan,
(b) elles posent moins de problèmes écologiques que les barrages,
(c) enfouies en eau douce, elles auront moins de problème de corrosion que dans la mer (salée),
(d) en eau douce, elles seront plus faciles à maintenir car plus près des berges,
(e) de nombreuses villes sont près d'un fleuve, et donc, bien positionnées, elles devraient être proches des sources de consommation (offrant moins de problèmes de transport d'électricité)
(f) elles ont l'avantage de ne pas encombrer forcément toute la largeur d'un fleuve et donc, de laisser passer les poissons et les trafics fluviaux,
(g) ...

Le point (e), important, et fort peu exploité, renvoie à plusieurs villes candidates, comme Arles, Avignon, Bordeaux, Lyon, Nantes, Paris, Rouen, Strasbourg, Valence...

Cela en fait des villes !

De fait, ces hydroliennes en "milieu urbain" me semblent plus intéressantes que les hydroliennes en mer, et encore plus intéressantes que les éoliennes qui posent de nombreux problèmes, par ex, de choix d'implantation, ou de nuisance sonore.

Et au delà des hydroliennes (immergées), je m'étonne que l'on ait passé totalement à l'as les moulins hydrauliques qui alliaient force motrice et beauté (bien plus que les éoliennes).


De l'utilisation des panneaux solaires

Installer des panneaux à la campagne pose des problèmes de transport de l'électricité, alors qu'il y a déjà de très nombreuses opportunités pour installer des panneaux solaires en ville !

On pourrait mettre des panneaux :
- sur chaque mairie
- sur le toit des gares SNCF,
- sur le toit des centres commerciaux
- sur le toit des bureaux et/ou des usines,
- couvrir des parkings avec des panneaux.
- etc.

De fait, il existe pleins de surfaces à couvrir déjà disponibles, pour une consommation sur place ou presque.

La SNCF, par exemple, pourrait être intéressée par la technologie solaire en faisant d'une pierre, deux coups, en améliorant la couverture de certaines gares d'une part, et en en profitant pour poser des panneaux solaires.

Hum, hum

La France est dans une position privilégiée pour mettre en oeuvre certaines technologies vertes, notamment par ses nombreux fleuves, il serait bien dommage de ne pas profiter de ce qui est à notre disponibilité.

jeudi 10 décembre 2009

La déclaration d'amour de Jean Rochefort envers le rugby

Texte de Jean Rochefort dans Rugby Attitude, à l'occasion de la coupe du Monde 2008 :
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La Coupe du monde de rugby ! Moi qui connais à l'euro près le budget de Bourgoin-Jallieu et celui de Toulouse ! Moi qui tremble à l'idée que De Villiers remonte sur un vélo avant l'échéance ou que Dominici oublie son écharpe, les soirées de septembre pouvant être fraîches! Moi dont la gorge se serre en pensant à Yachvili, Papé et consorts quand j'entends la Marseillaise !
Je ne puis vous décrire mon impatience.
Sachez ici que j'ai enfin compris au cours de la Coupe du monde australienne que le rugby n'était pas qu'un sport, mais aussi un monde, un combat, un esprit dont les Marx Brothers auraient établi les règles. Et là, ma vie a changé.
Comment, en effet, lancer un ballon en arrière pour aller en avant, un ballon d'une forme absurde, qui devient épileptique quand il touche le sol en arrière étant lancé à la main, ou en avant étant lancé au pied, il faut le comprendre !
N'oublions pas la mêlée qui transforme 1700 kilogrammes de bonshommes en tourteau alcoolique à l'introduction du ballon afin de ''détruire l'autre'' dans un esprit chaleureux et convivial.
On ne peut résister à la beauté de ces règles absurdes pratiquées par des dieux venus d'ailleurs, et la vraie vie au sortir d'un grand match soudain semble fade et sans charme, dangereuse aussi.
N'ai-je pas un jour mimé une frappe au pied afin de pouvoir traverser au feu vert sur les Grands Boulevards ?
Et enfin, chers aliénés du rugby, un souhait pour que mon bonheur soit complet : un silence irlandais dans nos stades pendant les transformations d'où qu'elles viennent, ca serait bien, ca serait joli.

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samedi 28 novembre 2009

mardi 10 novembre 2009

La chute du mur de Berlin : une affaire de dominos

La chute du mur de Berlin fut la sortie de terre d'une graine qui avait déjà fait profondément ses racines, pendant plusieurs années. Ce fut assurément une affaire de dominos :



Le bloc occidental craignait le basculement idéologique des pays asiatiques sous un effet domino mais les dominos ont fini par tomber dans l'autre sens, sur un autre front, le front européen, pour un dénouement joyeux.



Mais les dominos ont révélé les billets de banque qui ont (re)pris leur droit:


samedi 17 octobre 2009

Israel et Palestine: l'horloge tourne, et il n'y a pas qu'elle qui avance

La place et l'importance politique des partis religieux en Israel tiennent au fait que les 2 grands partis ont eu rarement la majorité à eux seuls; de ce fait, ils ont fait alliance avec les partis (politiques) religieux qui leur ont soutiré divers avantages au fil des ans, pour renforcer leur assise politico-religieuse. Ceci explique, selon Chomsky, l'influence de ces partis religieux.

Pour imaginer le devenir du conflit israélo-palestinien et sous-peser ses chances de résolution, d'une part, il faut tenir compte du poids de la religion de part et d'autre, religion qui renforce le dogmatisme de chacun des 2 camps; et d'autre part, il faut tenir compte d'un autre facteur peu mis en avant, en raison sans doute de l'échelle de temps associée : ce facteur, c'est le taux de natalité. A vue de nez, le taux de natalité est le plus élevé précisément au sein des franges les plus religieuses des 2 camps. Dit autrement, plus le conflit dure, et plus il a des chances de s'envenimer !

Renseignements pris, j'ai découvert la publication Les enjeux démographiques en Palestine après le retrait de Gaza (mi-2006). Son auteur, Youssef Courbage, démographe (il a travaillé avec Emmanuel Todd), chercheur à l'Institut national d'études démographiques (INED), y analyse l'impact démographique dans le cadre israelo-palestinien. Il indique que "Du fait de la précocité des mariages et du rejet de la contraception et de l’avortement, les ultra-orthodoxes [juif] battent le record mondial de fécondité (7,6 enfants par femme ) 11 et dépassent de loin celle des autres Israéliens juifs et des Palestiniens d’Israël (4,02 en 2004).
[...]
L’hyperfécondité « instrument de combat » ? Kadosh, le film d’Amos Ghitaï (1999), montre des religieux pour qui la procréation n’obéit pas seulement aux préceptes bibliques, mais aussi à une stratégie de pouvoir, de revanche sur les laïques par la démographie."

Par contre, la natalité des palestiniens semble marquer le pas. "En 2000, la fécondité chute de 6,25 enfants par femme à 4,18, perdant ainsi le tiers de sa valeur. En 2001-2003, il n’y a pas de récupération des naissances, la fécondité tombe au-dessous de 4 , à 3,87, et devient plus basse que celle des Palestiniens en Israël (4,15 en 2003). Tout un symbole."
Il écrit plus loin "Le choix du couple palestinien – l’avenir de ses enfants plutôt que la cause nationale – semble aller désormais vers la famille restreinte, au grand dam des dirigeants. On ne veut plus de ces familles de 12 enfants (2 pour le couple, 10 pour la cause) qui avaient, dit-on, les faveurs de Yasser Arafat. Le changement de valeurs – du natalisme au malthusianisme – est patent, mais il demeure discret."

Ces chiffres sont éloquents, même si, pour se faire une idée plus complète du tableau, il faudrait avoir les chiffres de la frange palestinienne qui adhère le plus à la cause nationale, ces familles, qui, disait-on, faisaient des familles de 12 enfants (2 pour la famille et 10 pour la cause) qui avaient, dit-on, les faveurs de Yasser Arafat.
Bref, la natalité baisse en Palestine, mais les palestiniens sont encore beaucoup plus nombreux que les colons israéliens (les israéliens forment 20 % de la population en Cisjordanie en 2005).

L'analyse de la démographie n’a pas réponse à tout, et Youssef Courbage peut seulement extrapoler différents cas d'évolution de la démographie et imaginer ses impacts.

Chaque camp semble jouer à un jeu différent. Les israéliens jouent apparemment au jeu de go, en disposant leurs colonies en Cisjordanie pour prendre des positions stratégiques. Par contre, les palestiniens ne peuvent pas répliquer de même, et semblent jour au poker, en tentant des coups payés cash, ou aux dominos, en espérant bloquer l'adversaire (ou saper son moral, ce qui revient au même), pour déclencher un effet de bascule et gagner la partie. Mais quoiqu'il en soit, l'évolution de la démographie joue un rôle prépondérant ici, comme une N-ième version de la guerres des berceaux; rappelons que Emmanuel Todd a prédit « la décomposition de la sphère soviétique » dans son premier livre, La Chute finale (1976) en analysant les systèmes familiaux russes (analyse qui va au-delà de l'étude de la natalité).

dimanche 11 octobre 2009

Philosophes recherchent Dieu : mort ou vivant, récompense à la clé

Peu reconnu de son vivant, Nietzsche est aujourd'hui considéré comme l'un des penseurs ayant exercé l'influence la plus profonde sur la pensée du XXe siècle. De fait, ce siècle, et ses soubresauts, ont fait écho à sa formule célèbre : « Dieu est mort ».


Le XXe siècle a été agité de divers questionnements sur la justesse du point de vue de Nietzsche. Ainsi, la formule de Nietzsche a eu du succès et a dépassé le cadre philosophique pour essaimer dans la sphère musicale, chez Gilbert Becaud, ou dans la sphère humoristique, Woody Allen annonçant que « Dieu est mort, Marx est mort, et moi-même je ne me sens pas très bien... »

Il me semble qu'à la fin du XXe siècle, on peut dire qu'une troisième voie philosophique est apparue après l'introduction d'un nouveau concept : les RTT. Dieu est peut-être ni vivant (i.e. directement aux commandes des affaires du monde), ni mort, il est peut-être simplement... en RTT ! ce qui peut d'ailleurs se voir, mine de rien, comme une voie non-duale.

Le XXe siècle qui a vu se produire les 2 conflits les plus meurtriers jusqu'alors, où les croyances en tout genre, ont mené les hommes en masse au front, le XXe siècle, donc, s'est terminé en forme de pied de nez...

mercredi 7 octobre 2009

McDo au Louvre (et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu ?)

Bruno Duvic tient la revue de presse de France Inter à 8h30. Le 21 septembre 2009, il débute ainsi son propos : "Histoires troubles dans la presse, ce matin..." De fait, il se demande ensuite "Comment repérer ces spasmes lents qui s'emparent d'une société ?"

Et l'histoire du jour est croustillante :
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Un Big Mac pour la Joconde... L'histoire du jour, à la Une du Figaro Eco, c'est l'installation de McDo au Louvre, l'année des trente ans de son arrivée en France. Ce n'est tout de même pas à la Joconde qu'on commandera son hamburger, mais dans le centre commercial, à côté du musée.
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L'histoire est confirmée ici.

L'odeur de frites ne va peut-être pas monter jusqu'au nez de la Joconde, mais l'association McDo/Louvre semble bel et bien incongrue ; je me demande si les conservateurs du musée ne font pas la queue pour se proposer pour faire la plonge...

Reste que McDo répond à une demande que n'arrivent à couvrir ses concurrents (qui n'en sont en fait pas car ils ne jouent pas dans la même ligue).

Un commentateur indique justement :
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Le succès de Mc Do est la conséquence même de la nourriture à la française.
Le succès auprès des enfants a été immédiat en France, parce que c'est l'inverse du repas traditionnel. On mange vite et en prenant la nourriture à pleine mains. Tout l'inverse du repas traditionnel qui n'en finit pas pour des enfants obligés de rester à table et de montrer un minimum d'éducation dans le maniement des couverts et de la conversation. (Parle pas la bouche pleine !)
Ce n'est pas seulement la transgression absolue, c'est le bonheur. Et les parents, ces lâches (j'en ai fait parti), y trouvent aussi leur compte. C'est une sortie familiale qui fait plaisir aux enfants et aux parents, car elle ne se transforme pas en bagarre pour les obliger à rester assis devant leur assiette et à montrer un minimum de respect envers leurs voisins, même si le service est interminable.
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Un autre ajoute :
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McDo respecte les enfants. Ils dépensent peu ? peu importe ils sont bienvenus. est ce qu'un enfant a essayé d'aller dans un bar et je ne parle pas de commander un repas ? les serveurs sont souvent désagréables et condescendants. A ce niveau les restaurateurs français ont ce qu'ils méritent.
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Bref, McDo ressemble à une nouvelle espèce (envahissante) qui a trouvé sa niche dans l'écosystème français car il y avait de la place... dans la chaine alimentaire.

lundi 5 octobre 2009

Sarkozy et "Le roman d'un tricheur"

"Le Roman d'un tricheur" (1936) est un film de Sacha Guitry. Le synopsis est le suivant :
"Assis à la terrasse d'un café, un homme rédige ses mémoires : il raconte comment son destin fut définitivement scellé lorsque, à l'âge de douze ans, parce qu'il avait volé dans le tiroir-caisse de l'épicerie familiale pour s'acheter des billes, il fut privé de dîner. Le soir même, toute sa famille meurt empoisonnée en mangeant un plat de champignons. Seul dans la vie et ayant ainsi constaté l'inutilité d'être honnête, il n’aura par la suite qu’une seule ambition, devenir riche. Voyant dans sa survie un signe du destin, il choisit de parvenir à ses fins en devenant tricheur et voleur professionnel."


Sarkozy a été ministre sous le quinquennat de Chirac 2002-2007. Pourtant, une des raisons de l'échec de la gauche lors de la présidentielle de 2007 vient de son incapacité à associer Sarkozy au bilan de Chirac. Dans les esprits des français, Sarkozy n'était pas associé à Chirac en raison de l'opposition permanente Sarkozy/Chirac qui s'est déclarée ouvertement lors de la candidature Balladur en 1995.

Durant le gouvernement Jean-Pierre Raffarin, l'Humanité relève que "Derrière Jean-Pierre Raffarin, il se comporte d’emblée en premier ministre bis. Il n’hésite pas à tacler Chirac quand l’occasion se présente comme quand il ironise sur son goût pour le sumo. Il commente les décisions du président au point que ce dernier doit tenter un rappel à l’ordre : « Je décide et il exécute. »" On attribue à Jacques Chirac les propos suivants : « Celui-là, il faut lui marcher dessus et du pied gauche. Il parait que cela porte bonheur. »

Il était question, pour le clan Chirac, de punir Sarkozy de sa trahison, de lui barrer la route de la présidentielle de 2007. Mais étant en porte-à-faux avec l'héritage Chirac, il a échappé à la banqueroute de cette famille, ou dit autrement, la gauche n'a pas pu faire rendre gorge à Sarkozy de sa présence bien réelle aux derniers gouvernements Chirac, et son bilan est passé à l'as, aidant en cela par sa communication tout azimut.

Villepin indiquait ainsi : « Chirac lui a facilité la tâche en refusant de le nommer à Matignon. Il prétend qu’il nous a battus, nous les chiraquiens, alors que nous n’avons pas mené combat. Chirac aurait pu lui compliquer les choses, mais Bernadette et Claude avaient peur pour les affaires. Il a bâti sa légitimité négativement, par la victimisation. »

Ainsi, Sarkozy a profité d'une échappatoire similaire à celle du personnage principal du "Roman d'un tricheur".

Alors, hasard ou concordance ?

Hasard ? si l'on en croit toujours Villepin car le sarkozysme est un attrape-tout : « Le sarkozysme, c’est le mariage, sur la table de dissection, de la machine à coudre et du parapluie. Le sarkozysme est un surréalisme. C’est fascinant, cette capacité à dire tout et son contraire. »

Concordance ? si l'on en croit l'écrivain américain R. M. Koster qui écrivit "un artiste prédit l'avenir, car il connait le présent, contrairement aux autres".

mercredi 30 septembre 2009

La mer par Kate Paulin

Les cabanes blanches avec leurs toits noirs, et la mer en toile de fond, cela m'a fait penser à un piano, les cabanes faisant office de touches. Bon cadrage.

Source : Libération

mardi 29 septembre 2009

Le même est similaire à l'opposé du contraire

Interview de André Bellaïche, ancien membre du gang des Postiches, dans "le parisien" du 26/09/2009
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Combien de temps a duré votre cavale ?
André Bellaïche. Douze ans de ma vie. Ma cavale a commencé en 1975 après que j’ai découvert dans la presse qu’on m’impliquait dans un hold-up avec prise d’otages, avenue de la République à Paris.
[...]
Comment s’organise-t-on pour vivre aussi longtemps dans la clandestinité ?
On commence par se procurer des faux papiers auprès de personnes qualifiées. Après, on ne reste jamais trop longtemps au même endroit. Quand on est en cavale, le voisinage est un vrai danger. Les voisins se demandent qui tu es, ce que tu fais. On peut vite être repéré par son comportement. Si tu restes chez toi à ne rien faire, c’est tout de suite extrêmement suspect. Tu t’inventes un travail et tu sors tous les jours de chez toi pour t’y rendre. Moi, j’avais trouvé l’astuce de dire que je prenais une année sabbatique pour être tranquille à la maison !
[...]
Je m’habillais comme un bourgeois pour ne pas être repéré. Je ne portais rien d’ostentatoire et je me déplaçais toujours avec un attaché-case pour donner le change.
[...]
on ne vit pas en claquant 10 000 € par jour. On ne peut pas se le permettre. On vit au jour le jour. On ne sort pas en boîte toutes les nuits. On évite de s’afficher quand même.

Que fait-on de ses journées ?
On s’ennuie surtout ! Moi, je me suis inventé des loisirs. J’ai appris à pêcher, à peindre. Je me suis mis à la guitare aussi. On a une telle peur de la prison qu’on se met à ressembler à la personne qu’on a voulu fuir en devenant délinquant : Monsieur Tout-le-Monde, le citoyen normal, le mec rangé avec sa petite vie pépère. Mais on finit par devenir paranoïaque. La moindre personne qui te regarde devient un ennemi. Tu te crois surveillé ou suivi en permanence.

Qu’est-ce qui vous a permis de tenir aussi longtemps ?
On s’invente un avenir. On imagine redevenir un citoyen lambda. Notre Everest en cavale, c’était la vie normale.
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Ca ne manque pas de piquant : le gangster condamné à vivre comme Monsieur Tout-le-Monde, le mec rangé avec sa petite vie pépère...

dimanche 20 septembre 2009

Le film "Un prophète" revisite brillamment le film de chambre de bonne à la française

Le film de Jacques Audiard vient d'être sélectionné pour représenter la France à la prochaine cérémonie américaine. Et il le mérite.


J'ai failli commencer un billet en disant que ce film nous changeait des films français de chambre de bonne. De fait, il semble exister une tradition française pour ce genre de films, comme une filiation reliant différents films où la chambre de bonne est plus ou moins explicite (tandis qu'aux USA, ils ont le "road movie").

Dans la catégorie "film de chambre de bonne" (non avoué), j'aurais tendance à classer le film "Stand-by" (2000) dont le role principal est tenu par Dominique Blanc. Bon, ok, je n'ai pas vu ce film, mais il sent bon l'enfermement et le méli-mélo érotico-sentimental: "Après huit ans de vie commune, Gérard et Hélène ont décide de partir s'installer a Bueno Aires. Sur le point de s'embarquer, Gérard annonce a sa compagne qu'il la quitte, qu'il ne l'aime plus et qu'il part seul. Sous le choc, Hélène ne quitte plus l'aéroport. Elle se prostitue avec des voyageurs en transit, maladroitement d'abord, puis de façon plus téméraire. Devenue un personnage d'Orly, liée avec un barman, elle commence ainsi sa vie étrange de somnambule, et au bout du compte ce qui peut sembler un parcours initiatique."


J'ai changé mon billet sur le film "Un prophète". En fait, c'est bien un film français où il est question d'une chambre de bonne. Le thème de l'enfermement, on est en plein dedans avec la prison... où le personnage principal, qui tient le role de la bonne d'un caïd, écoute son instinct de survie pour s'en sortir et passe outre ses sentiments de ce faire, enfin, essaye de faire avec...

L'histoire, c'est un peu, comment un gars arrive à sortir de sa "chambre de bonne"; somme toute, il fait sa révolution, des têtes tombent, et une nouvelle hiérarchie s'installe.

C'est un bon film d'artisan, dans le bon sens du terme, l'histoire "coule" bien, sans accroc, portée par de grands acteurs.

samedi 19 septembre 2009

Menace nucléaire iranienne ou pas ?

En quelques jours, le journal LeMonde a publié des infos contradictoires.

(1) Le 01/09/2009, LeMonde écrit ici que "Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed El-Baradeï, juge "exagérée" la menace nucléaire iranienne et affirme que rien ne laisse penser que le pays puisse se doter de l'arme nucléaire à court terme, dans une interview diffusée mardi 1er août"

Selon M. El-Baradeï, "l'idée que demain, à notre réveil, l'Iran se sera doté de l'arme nucléaire est une idée qui ne résiste pas à l'épreuve des faits."

(2) Le 17/09/2009, LeMonde a consacré ici un article au livre "Le Marché noir de la bombe : histoire secrète de la prolifération nucléaire" de Bruno Tertrais. Le Pakistan a fourni à l'Iran sa technologie nucléaire, et le transfert s'est effectué par le biais d'une coopération militaire, à l'initiative de l'armée pakistanaise, coopération pas toujours connue, ni autorisée par les autorités pakistanaises !

En 2003, lors d'une visite, les inspecteurs de l'AIEA recueillent, dans l'installation de Kalaye Electric, des traces d'uranium enrichi bien au-delà du taux "civil" de 3 % à 5 %. Les Iraniens sont forcés d'admettre qu'ils disposent de centrifugeuses d'occasion, achetées à un autre pays.

LeMonde ajoute "les inspecteurs de l'AIEA vont ensuite faire une découverte troublante : un document pakistanais de quinze pages expliquant comment former des hémisphères d'uranium - technique qui n'a d'autre application possible que celle de la fabrication d'une arme nucléaire."

"Il est donc parfaitement légitime de se demander si le réseau Khan n'aurait pas également transmis à l'Iran un plan d'arme, comme il l'avait fait pour la Libye. Si tel était le cas, l'Iran serait effectivement arrivé en 2009 au seuil nucléaire, car il disposerait de tous les ingrédients pour faire la bombe : la matière nucléaire (uranium enrichi produit dans l'usine de Natanz), la technique de fabrication des armes et les missiles pour les emporter. [...] le directeur de la Division des garanties de l'AIEA, le Finlandais Olli Heinonen, est à ce point convaincu de la réalité des projets iraniens qu'il a organisé en février2008, un briefing spécial à ce sujet à l'intention des pays membres de l'Agence."

LeMonde termine par "Le discours officiel iranien sur le nucléaire ressemble étrangement - et ce n'est peut-être pas tout à fait un hasard - à celui que tenait le Pakistan avant d'avouer ses ambitions militaires."

(3) Le 17/09/2009, LeMonde a publié ici que "L'Iran ne constitue pas une menace pour l'existence d'Israël. Israël est fort et je ne vois personne capable de représenter une menace pour notre existence", a déclaré le ministre de la défense israélien, Ehoud Barak, dans une interview jeudi au quotidien Yedioth Aharonoth. "Toutefois, je pense que l'Iran constitue un défi pour Israël et le reste du monde", a-t-il ajouté."

Alors, menace nucléaire iranienne ou pas ?

Quoiqu'il en soit, les pions avancent, et petit à petit semble-t-il se dessine une réalité qui sera révélée, cette fois-ci au grand jour, du jour au lendemain, comme inévitable.

dimanche 13 septembre 2009

Un clin d'oeil de Fringe à mister Spock?

Spock est célèbre dans la série Star Trek pour ses oreilles pointues.


L'acteur Leonard Nimoy tient aussi le rôle de William Bell dans la série Fringe. Il apparait dans le dernier épisode de la saison 1 et fait amusant, comme il est tout d'abord dans l'ombre, ses oreilles apparaissent distinctement, alors que son visage est totalement dans l'ombre. Serait-ce un clin d'oeil des créateurs de Fringe à son autre personnage Spock ? Ou est-ce uniquement le fait du hasard de l'éclairage de la scène ?

samedi 12 septembre 2009

Qui aurait cru que l'on regretterait la lambada ?

Dans les années 90, les tubes de l'été gentillets envahissaient les écrans de télévision et les radios:

1989 : Lambada (Kaoma)
1990 : Bo le lavabo (Lagaf')
1992 : Suzette (Dany Brillant)
1993 : Mets de l'huile (Regg'Lyss)
1994 : Je danse le mia (IAM)
etc.

On frolait quelques fois l'overdose en raison du matraquage.

Et puis, dans les années 2000, on a entendu un autre son de cloches dans les médias :

2003 : canicule
2006 : guerre Israel/Liban
2009 : grippe A

Rétrospectivement, les étés lambada étaient synonymes d'insouciance.

On dirait qu'ils ont disparu.

A quand une pétition "rendez-nous la lambada !" ?

mercredi 9 septembre 2009

Nouvelles contradictoires à propos du dérèglement climatique

Selon LeFigaro (09/09/2009) : "Une expédition en océan arctique menée par le WWF tendrait à prouver que, malgré la fonte de la banquise, le nombre d’ours blanc serait actuellement en augmentation." Etrange. Les informations précédentes annonçaient le contraire et indiquaient même que la population diminuait et que les ours blancs se battaient entre eux pour cause d'environnement plus difficile.

Cela n'est pas la première nouvelle contradictoire à propos du dérèglement climatique. Etrange. A suivre.

samedi 29 août 2009

Salvador Dali et l'envie d'être clochard

Lu dans le livre "Entretiens avec Salvador Dali" de Alain Bosquet (ouvrage fort moyen mais avec un passage très amusant):
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Alain Bosquet : Vous n'avez pas envie d'être clochard pendant un an ?

Salvador Dali : Non, j'ai eu la joie de voir cette envie naître dans le cerveau de mon ami Luis Bunuel. Jadis, à Madrid, il s'était déguisé sous les haillons les plus truculents d'un clochard, et s'était mis à demander l'aumône à ses meilleurs amis. Il était méconnaissable, et personne ne se doutait de rien. Ce fut une expérience merveilleuse. Luis Bunuel est entré au café littéraire; il était couvert d'excréments et dégageait une telle puanteur que ses meilleurs amis l'ont évidemment chassé à coups de pied, avec une rudesse toute espagnole. Or, dans la réunion précédente, lorsqu'il était habillé comme tout le monde, il avait vu les mêmes êtres professer des idées humanitaires nobles, bourgeoises et hypocrites. De toute manière, autour de moi, ceux qui me font la cour se déguisent bien volontiers. Il suffit que je les encourage.
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vendredi 28 août 2009

Comme une ressemblance : Johnny Hallyday et Johnnie To à Cannes

On se demande qui a les yeux les plus bridés.... Abus de chirurgie esthétique ?